mardi 29 avril 2014

41. CITATIONS CHOISIES


Par une curieuse ironie de l'histoire des sciences,
la modernité se réfère volontiers à Descartes
comme modèle de rigueur méthodologique.
Or, ce dernier qualifiait lui-même son oeuvre de "fable"
 et semblait surtout préoccupé à développer le pouvoir
de l'intuition  et des idées claires.

C'est à Roger bacon, entre autres, que revient le mérite
d'avoir insisté sur la nécessité de l'expérience.
(...)
L'expérience "éprouve" le vrai, affirmait Bacon,
donc elle le prouve. Elle est certificatrice.
Selon l'optique baconienne,
la science actuelle ne serait qu'une "demi-science"
car elle méconnaît la face intérieure de l'expérience.

L'âme du monde fut expurgée du rationnel scientifique
et par là-même de toute possibilité de connaissance;
N'est-il pas temps de réaliser une nouvelle alliance avec le réel ?
Un réel conçu dans sa totalité,
car l'homme observe le monde tout autant qu'il en est le fruit.

En dernière analyse, ses représentations scientifiques, culturelles, sociales,
ne sont pas "ses" constructions, mais celles de la nature tout entière.
Or, si l'organisme humain est pourvu
de deux hémisphères cérébraux symétriques du point de vue organique,
mais non du point de vue fonctionnel,
est-il absurde de supposer que le réel possède bien deux faces
ou, plus exactement, une seule face à lire
selon deux modes distincts et complémentaires ?
(...)
N'est-il pas temps de développer une autre "méthode"
 pour clarifier nos idées face à l'expérience intérieure,
de développer des critères de connaissance compatibles
avec le fonctionnement naturel du cerveau droit ?
.
Luc Bigé
"L'homme réunifié"
.


mercredi 5 mars 2014

40. T.C. Mc LUHAN Pieds nus sur la terre sacrée


Cet ouvrage n'est pas un livre de plus
sur les Indiens d'Amérique du Nord
 mais le judicieux rassemblement
 par Teresa Carolyn McLuhan
de nombreux textes de leur patrimoine oral et écrit.

Une centaine de textes authentiques et de témoignages
qui nous font enfin entendre directement
leur voix et leur vision des choses.

Dans ces écrits, classés par ordre chronologique,
 le ton est tour à tour celui de la sagesse, du lyrisme,
de l'éloquence ou de l'émotion profonde.

Au final, l'ensemble dresse un magnifique portrait
de la nature, de la destinée indienne...
et surtout le portrait d'une civilisation
d'une grande richesse et d'une grande profondeur
 reposant sur l'harmonie entre l'homme et la "Terre sacrée".

  Les textes sont accompagnés de superbes photographies
 en noir et blanc d'Edward S.Curtis (1868 - 1952)
 qui visita pendant trente ans
 plus de quatre-vingt tribus dans tous les Etats-Unis.
.
Pour moi, sans nul doute,
un des meilleurs livres sur le sujet...
(Rappel : j'aime beaucoup aussi
celui de Jean-Paul Bourre)
.

La Licorne


40. CITATIONS CHOISIES



Qu’est-ce que la vie ?
C’est l’éclat d’une luciole dans la nuit,
 c’est le souffle du bison en hiver.
 C’est la petite ombre qui court dans l’herbe
 et se perd au couchant. 
.
Crowfoot
.

Le Lakota était empli de compassion et d’amour pour la nature.
 Il aimait la terre et toutes les choses de la terre,
 et son attachement grandissait avec l’âge.
Les vieillards étaient -littéralement- épris du sol
 et ne s ‘asseyaient ni ne se reposaient à même la terre
 sans le sentiment de s’approcher des forces maternelles.
La terre était douce sous la peau
 et ils aimaient à ôter leurs mocassins
 et à marcher pieds nus sur la terre sacrée. 
.
Luther Standing Bear
.

Regardez mes frères, le printemps est venu,
 la terre a reçu les baisers du soleil
 et nous verrons bientôt les fruits de cet amour.
Chaque graine est éveillée, et de même, tout animal est en vie.
C'est à ce pouvoir mystérieux
que nous devons nous aussi notre existence.
C'est pourquoi nous concédons à nos voisins,
même nos voisins animaux,
autant de droit qu'à nous d'habiter cette terre.
Cependant écoutez-moi mes frères,
nous devons maintenant compter avec une autre race,
petite et faible quand nos pères l'ont rencontrée pour la première fois,
mais aujourd'hui, elle est devenue tyrannique.


Fort étrangement, ils ont dans l'esprit la volonté de cultiver le sol,
et l'amour de posséder est chez eux une maladie.
Ce peuple a fait des lois que les riches peuvent briser mais non les pauvres
 Ils prélèvent des taxes sur les pauvres et les faibles
pour entretenir les riches qui gouvernent.
Ils revendiquent notre mère à tous, la terre, pour eux seuls
et ils se barricadent contre leurs voisins.
Ils défigurent la terre avec leurs constructions et leurs rebuts.
Cette nation est comme le torrent de neige fondue qui sort de son lit
et détruit tout sur son passage.
.
Sitting Bull
.

.
 
 

vendredi 28 février 2014

39. FRITJOF CAPRA : Le Tao de la physique



Dans ce livre, Fritjof  Capra nous montre
 que les lois de la physique moderne
confirment les concepts
qui régissent les mystiques de l'Asie :
Hindouisme, Bouddhisme, Taoisme.

Il met à notre portée le langage de la physique
 et nous entraîne dans un fabuleux voyage
à travers l'univers des atomes
et le monde de la sagesse orientale.

Faisant table rase de notre représentation
fragmentaire et mécaniste du monde,
 il nous amène à un changement de regard radical sur la réalité...
L'univers devient alors un Tout cohérent et harmonieux,
dans lequel notre être peut prendre toute sa dimension.
.
Quelques extraits du livre
.
"La théorie quantique révèle  l'unicité de l'univers.
Elle montre que nous ne pouvons décomposer le monde
en ses plus petites unités existantes.
En physique atomique, nous ne pouvons jamais parler de la nature
sans, simultanément, parler de nous-mêmes."
.
.
 Page 141 :

"L'objet matériel devient [...] différent de ce que nous voyons actuellement,
 non un objet séparé de l'arrière-plan et de l'environnement,
mais une partie indivisible -et même d'une façon subtile,
une expression de l'unité -de tout ce que nous voyons."
.
"Les choses tirent leur existence et leur nature d'une mutuelle dépendance
 et ne sont rien en elles-mêmes."
.

39. CITATIONS CHOISIES


J'étais assis un soir au bord de l'océan un soir d'été,
 regardant déferler les vagues et sentant le rythme de ma respiration,
 lorsque je pris soudain conscience de tout mon environnement
 comme étant engagé dans une gigantesque danse cosmique.

Etant physicien, je savais que le sable, les roches,
 l'eau et l'air autour de moi était composés de molécules vibrantes et d'atomes,
 consistant en particules qui en créent et en détruisent d'autres par interactions.
Je savais aussi que l'atmosphère de la Terre
 était continuellement bombardée par des pluies de rayons cosmiques,
particules de haute énergie subissant de multiples collisions
lorsqu'elles pénètrent dans l'air.

Tout cela m'était familier
de par ma recherche en physique des hautes énergies,
mais jusque là, je l'avais seulement expérimenté
à travers des graphes,des diagrammes, et des théories mathématiques.
Tandis que je me tenais sur la plage,
mes expériences théoriques passées devinrent vivantes.

Je vis des cascades d'énergie descendre de l'espace
au sein desquelles les particules étaient créées et détruites
selon des pulsations rythmiques.
Je vis les atomes des éléments et ceux de mon corps
participer à cette danse cosmique de l'énergie.

J'en sentais les rythmes et j'en entendais les sons,
et à ce moment précis, je sus que c'était la danse de Shiva,
le seigneur de la danse adoré par les hindous.
.
Fritjof Capra
.

dimanche 23 février 2014

38. DENIS MARQUET : Colère


La Terre.
Exploitée, martyrisée défigurée, la terre se révolte.
 Séismes, raz-de-marée, ouragans,
 éruptions volcaniques, virus foudroyants…
face à une série de cataclysmes sans précédent,
les scientifiques du monde entier sont sans réponse.
Une femme, elle, a compris. Parce qu’elle a su payer le prix.
Mais le monde est-il prêt à écouter une femme ?

"COLERE" :
Un thriller à la puissance 10.
Un roman initiatique et écologique
qui résonne comme un dernier avertissement :
et si le compte à rebours avait déjà commencé ?
.
Sur un sujet plus que jamais d'actualité,
le premier roman de Denis Marquet
n'a pas pris une ride...

A lire...d'urgence !
(si ce n'est pas encore fait)
.

Interview de l'auteur
(sur un autre sujet)
.

38. CITATIONS CHOISIES

"Hopi", ce mot signifie "Paix".
Le Dieu de mon père n'était que la projection
de sa colère contre la vie.
 J'ai rejeté ce dieu. Le peuple de ma mère a un autre Dieu,
 que j'aimerais bien savoir prier.
Ils le nomment Taiowa, l'Esprit infini.
Et ils le prient, depuis plus d'un mois, jour et nuit.
 Dans lez kivas, hommes et femmes se relaient
 pour assurer une présence continue.

Prier, méditer. Célébrer la vie.
 Telle est, m'a dit Lololma, la tâche du peuple hopi.
 Toutes nos lois  ne servent qu'à ça.
 Elles ne sont pas comme les lois des Blancs,
qui ne dépendent que de leur bon vouloir
et qu'ils modifient quand elles ne leur plaisent plus.
Nos lois sont des règles de vie.
Elles reflètent l'ordre du Tout,
et nous maintiennent en harmonie avec le Tout.

La paix, m'a dit mon grand-père,
c'est l'âme humaine en harmonie avec le Tout.
S'il n'y avait plus aucun homme dans cette conscience,
sais-tu ce qu'il adviendrait ?
J'ai répondu non je ne sais pas.
Il a ri.
Mais le monde disparaîtrait !

C'est pour ça qu'à présent, a-t-il ajouté,
nous prions et méditons sans cesse.
Ce sont les jours de Purification.
Ce monde meurt car il est sorti de l'équilibre.
Un autre peut naître.
Mais pour cela, il faut des Veilleurs.
C'est à cela que le peuple hopi est destiné : veiller.

Sans doute y a-t-il d'autres hommes de par le monde,
d'autres hommes qui veillent
Ils sont proches du Grand Mystère
Ils sont les sentinelles.
Comme nous, avec nous, ils préparent le Grand passage.
L'entrée dans le Cinquième Monde.
.
Denis Marquet
.

vendredi 14 février 2014

37. SYLVAIN TESSON : Aphorismes sous la lune et autres pensées sauvages



Bon, allez, accordons-nous,
une fois n'est pas coutume,
un moment de détente.
 Voici un petit livre léger, léger…
comme un papillon rare.

Voyageur infatigable,
Sylvain Tesson parcourt le monde,
observe la nature
 et piège sa pensée de façon succincte
avant de l’épingler dans son carnet.

Il décrit ainsi la cascade,
les fleurs d’un alpage, l’odeur de l’aube…
en jouant de façon subtile avec les mots
et les expressions.

Cela donne, au final,
une belle collection d’aphorismes
à la fois inattendus et…délicats !
J’espère que vous les apprécierez
autant que moi.
.
Et si vous connaissez le livre,
n'hésitez pas, à votre tour,
à partager vos aphorismes préférés
ci-dessous !
.


Dans cette vidéo, Sylvain Tesson parle
d'un autre de ses livres :
"Dans les forêts de Sibérie"
.

37. CITATIONS CHOISIES


La mer
un coeur qui bat entre deux côtes.
.
Falaise
la mer au pied du mur.
.
Dune
montagne endormie par le marchand de sable.
.
Le brouillard
haleine de l'aube après une mauvaise nuit.
.
Neige
la poudre aux yeux de l'hiver.
.
Sous-bois d'automne : 
symphonie pour bois et cuivres.
.
Pour un trèfle à quatre feuilles
la chance, c'est quand personne ne le trouve.
.
La nuit étoilée n'est peut-être 
que le plafond mité d'une toile de tente.
.
Un poisson au bout du fil 
manque de conversation.
.
Se couler dans le lit d'une rivière gironde 
et suivre ses courbes.
.
Rhabillez-vous ! 
ordonne le printemps aux arbres.
.
A quoi rêve l'eau dormante ?
.
J'aimais flâner avec elle. 
Sans "L", je fane.
.

samedi 8 février 2014

APPEL A CITATIONS



Voilà : la citation que j'ai choisie
pour le livre d'Aldous Huxley est, paraît-il, usurpée...
(même si elle résume assez bien le livre,
elle ne serait pas de lui...)
C'est embêtant !
.
Aussi, je vous propose,
si vous le voulez bien, 
de me donner, pour cet ouvrage
votre citation "à vous"...

En feuilletant le livre 
(chez vous ou sur internet),
choisissez une phrase, un passage,
qui vous plaît
ou qui vous choque,
ou qui vous paraît "juste"
et partagez-les nous !
.

J'attends vos propositions avec impatience !
(je les ajouterai ci-dessous)
.
La Licorne
...
.

Citation 1 :

L'orgue à parfums jouait un Capriccio des Herbes délicieusement frais,
des arpèges cascadants de thym et de lavande,
de romarin, de basilic, de myrte, d'estragon;
une série de modulations audacieuses passant par tous les tons des épices,
jusque dans l'ambre gris; et une lente marche inverse,
par le bois de santal, le camphre, le cèdre
et le foin frais fauché avec des touches subtiles ...
.
Francine
.

Citation 2 :

Grâce au contrôle des pensées,
à la terreur constamment martelée
pour maintenir l’individu dans un état de soumission voulu,
nous sommes aujourd’hui entrés dans la plus parfaite des dictatures,
une dictature qui aurait les apparences de la démocratie,
une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader,
dont ils ne songeraient même pas à renverser les tyrans.

Système d’esclavage où,
grâce à la consommation et au divertissement,
les esclaves auraient l’amour de leur servitude.
.
Florinette
.
Citation 3 :

-Je n'en veux pas, du confort !
Je veux Dieu , je veux de la poésie,
 je veux du danger véritable,
je veux de la liberté, je veux de la bonté.
Je veux du péché.
[...]
 Je réclame le droit d'être malheureux.
.
 Pascale



mercredi 5 février 2014

36. ALDOUS HUXLEY : Le meilleur des mondes


Titre en anglais : "Brave new world"
.
Un grand "classique", un 'livre-culte"
que vous avez sans doute déjà lu...
à l'école, dans votre jeunesse.ou plus tard.
Je le propose quand même 
car je crois qu'il vaut la peine,
vraiment, d'être relu !

A la relecture, il est possible
que vous constatiez, avec stupeur,
que l'écart entre la science-fiction de 1932
et le monde d'aujourd'hui...
s'est considérablement amoindri
et que la réalité est peut-être à "un cheveu"
de rejoindre la fiction...!
.
Le « Meilleur des mondes » décrit ce que serait
la dictature parfaite:
 une dictature qui aurait les apparences de la démocratie,
une prison sans murs
dont les prisonniers ne songeraient pas à s'évader.
Un système d'esclavage où,
grâce la consommation et au divertissement,
les esclaves auraient "l'amour de leur servitude"...
.
Sur le même sujet,
interview très intéressante
 d'Aldous Huxley :
ICI
.
.
Et le film tiré du livre :
ICI
.

36. CITATIONS CHOISIES


Pour étouffer par avance toute révolte,
il ne faut pas s'y prendre de manière violente
 Il suffit de créer un conditionnement collectif si puissant
que l'idée même de révolte ne viendra même plus à l'esprit des hommes.
L'idéal serait de formater les individus dès la naissance
en limitant leurs aptitudes biologiques innées.

Ensuite, on poursuivrait le conditionnement
en réduisant de manière drastique l'éducation,
pour la ramener à une forme d'insertion professionnelle.
Un individu inculte n'a qu'un horizon de pensée limitée,
et plus sa pensée est bornée à des préoccupations médiocres,
moins il peut se révolter.
Il faut faire en sorte que l'accès au savoir
devienne de plus en plus difficile et élitiste.
Que le fossé se creuse entre le peuple et la science,
que l'information destinée au grand public
soit anesthésiée de tout contenu à caractère subversif.

Surtout pas de philosophie.
 Là encore il faut user de persuasion et non de violence directe :
on diffusera massivement, via la télévision,
des informations et des divertissements
flattant toujours l'émotionnel ou l'instinctif.
On occupera les esprits avec ce qui est futile et ludique.
Il est bon, dans un bavardage et une musique incessante,
d'empêcher l'esprit de penser.

On mettra la sexualité au premier rang des intérêts humains.
Comme tranquillisant social, il n'y a rien de mieux.
En général, on fera en sorte de bannir le sérieux de l'existence,
de tourner en dérision tout ce qui a une valeur élevée,
d'entretenir une constante apologie de la légèreté :
de sorte que l’euphorie de la publicité
devienne le standard du bonheur humain
et le modèle de la liberté.
. 
Aldous Huxley (?)
.




dimanche 2 février 2014

35. HELENE RENARD : Dictionnaire des rêves


Puisque nous avons parlé récemment des rêves,
voici l'outil indispensable pour "donner un coup de pouce"
à vos associations d'idées...au réveil !

Certes, il en est de plus impressionnants...
et aussi de plus savants...
mais j'ai une affection particulière pour celui-là...
justement parce qu'il est simple, je crois...
(mais suffisamment rigoureux quand même).

Il m'a rendu bien des services...
j'espère qu'il fera de même pour vous !
.


La vidéo étant, pour une fois, très...sobre ;-) ,
je vous donne un article à lire ICI
.
Et si vous souhaitez aller plus loin,
je peux vous conseiller
deux autres livres, plus complets,
et très bien faits,
de Jacques de La Rocheterie :



Faites de beaux rêves !
.
P-S : J'ai aussi découvert 
une vidéo très intéressante sur le sujet ICI.
Je vous la conseille vraiment...

35. CITATIONS CHOISIES

CHAUSSURE :
Un symbolisme assez ambigu : d'un côté, elle évoque la sexualité
 ("trouver chaussure à son pied" le rappelle clairement,
 et Artémidore l'avait suggéré bien avant Freud).
 D'un autre, elle représente le droit à l'indépendance, à la liberté
(les esclaves vont nu-pieds, les moines aussi, par renoncement).

"Depuis des années, je rêve que je suis dans un endroit public
 et que je n'ai pas de chaussures aux pieds.
 Je suis gênée. je les cherche partout."
La chaussure est ici en rapport avec un sentiment de manque de liberté :
 la rêveuse, française, a épousé un homme d'origine indienne.
Il souhaite une épouse soumise, à son service, comme sa mère.

Etre mal adapté :
La chaussure non adaptée à la situation est un scénario classique
 qui révèle un sentiment d'inadaptation
aux circonstances ou aux règles sociales exigées
 (par exemple, se retrouver en talons hauts en pleine montagne,
ou en chaussons dans une réception mondaine.).
Le rêveur n'est pas "dans son élément".

Parce qu'elle est intermédiaire entre le corps et la terre,
elle symbolise aussi tous les efforts nécessaires
pour adapter la sensibilité et la réalité.
Ce que Dominique Charrière résume ainsi 
 "La chaussure symbolise tous les mécanismes d'adaptation, de rétraction,
 tous les réflexes et comportements qui rendent  l'existence viable
et qui généralement définissent la personnalité ordinaire du sujet.
La chaussure désigne plutôt l'existence du rêveur,
et, plus précisément, les conditions matérielles, affectives de cette existence."

Quant à la recherche de la deuxième chaussure, pour faire la paire,
elle traduit la difficile conciliation entre les désirs intimes et le réel
(scénarios de rêves où le rêveur ne trouve pas de modèle à sa taille...etc.).
Et, évidemment, le rêve symbolise aussi
la difficulté à trouver le partenaire idéal.
.
Hélène renard
.


dimanche 26 janvier 2014

34. PAULE SALOMON : La femme solaire


Best-seller au moment de sa publication ,
voilà un ouvrage fondamental...
qui nous montre de façon nouvelle
l'évolution des rapports homme-femme
au cours des âges...

De la représentation de la Déesse-Mère
à la "femme battante" moderne,
en passant par la femme soumise
au pouvoir patriarcal,
Paule Salomon nous entraîne
dans une fascinante relecture
de l'histoire, de la religion et des mythes.

Pouvons-nous enfin entrevoir la fin de la guerre des sexes ?
Pouvons-nous accélérer le changement en cours
et commencer une nouvelle ère des rapports humains ?

C'est le message optimiste
que nous livre cet(te) auteur(e)
qui nous parle de l'aspect "lunaire" de l'homme,
de l'aspect "solaire" de la femme
et qui invite chacun(e) à les retrouver
pour aller vers un nouvel "équilibre" dans le couple...
.
J'ai relu ce livre de nombreuses fois...
et je peux vous assurer
qu'à chaque fois,
je le redécouvre...en partie.
Il est vraiment d'une grande richesse...
.


34. CITATIONS CHOISIES


Le passé se rejoue en nous.
Nous nous pensons comme des êtres évolués
et nous avons souvent des comportements archaïques.
Tout se passe comme si en une seule vie
nous devions repasser par toutes les étapes
que l'humanité a traversées.

Tous les modèles déjà expérimentés
dans la conscience collective
s'offrent aussi à notre exploration individuelle.
 Nous nous véhiculons tous par le même sentier
et pourtant nous avons l'impression d'avancer seuls
dans une forêt obscure de sentiments,
sans repères et sans cartes.

C'est ce vide que ce livre vient combler.
Il fonctionne en effet comme une carte
avec ses panneaux indicateurs,
il dessine les éléments d'un parcours d'évolution
dans les rapports homme-femme.

Il signale les dangers et les aires de repos
mais il n'est pas le territoire
et il ne dispense personne des surprises,
des découvertes du trajet personnel.
.
Paule Salomon
"La femme solaire"
.


mardi 21 janvier 2014

33. CHRISTIAN BOBIN : Le Très-Bas



J'ai eu du mal, je l'avoue,
à choisir un livre de Christian Bobin...
parmi tous ceux qu'il a écrit...

Peut-être parce que ce que j'aime de lui, 
ce sont plus des "phrases", des "fulgurances"
qu'un livre entier...
Ce que j'aime avant tout,
c'est l'extraordinaire "petite musique"
qui se dégage de ses écrits...

Finalement, après bien des hésitations, 
je suis revenue à l'un de ses livres les plus connus :
"Le Très-Bas"...
Celui-là, pas de doute, c'est un des meilleurs...
et je ne m'en lasse pas.
.
Dire que c'est un livre sur Saint-François d'Assise
serait mal en parler...
car c'est à la fois cela et bien plus que cela :
c'est plutôt un long poème
qui tourne autour de ce personnage
que l'on dit, machinalement, "Saint"...
Mais pour Bobin, qu'est-ce qu'un saint ?
"...il n'y a pas de saints"...
nous dit-il, page 24,
Il n'y a que la sainteté.
La sainteté c'est la joie."

Quant à la foi,
il la définit aussi à sa manière
(dans la vidéo ci-dessous)...


Cet auteur que certains qualifient de "mièvre"...
me paraît, à moi, exactement l'inverse :
quelqu'un qui, nourri de silence, de simplicité,
et ayant traversé les "nuits de l'âme",
sait nous restituer la beauté du monde 
et surtout ce qu'il appelle 
(c'est le titre d'un de ses livres)
"la Présence Pure".

Chacune de ses phrases est un bijou finement ciselé,
une merveille de poésie vibrante et...percutante,
un coup en plein coeur.

La Licorne




.



33. CITATIONS CHOISIES

Dieu.
Cette vieillerie de Dieu, cette vieille bougie de Dieu
brûlant au noir des siècles, ce feu follet rouge sang,
cette misère d'une chandelle mouchée par tous les vents,
nous, gens du vingtième siècle, nous ne savons qu'en faire.

Nous sommes des gens de raison.
Nous sommes des adultes.
Nous ne nous éclairons plus à la bougie.
Nous avons un temps espéré
que les Eglises délivreraient de Dieu.
Elles étaient faites pour ça.
Les religions ne nous dérangeaient pas.
Les religions sont pesantes
et la pesanteur nous rassurerait plutôt.
C'est la légèreté qui nous fait horreur,
cette légèreté de Dieu en Dieu,
de l'esprit dans l'esprit.

Et puis nous sommes sortis des Eglises.
Nous avons fait un grand chemin.
De l'enfance à l'âge adulte, de l'erreur à la vérité.
Nous savons à présent où est la vérité.
Elle est dans le sexe, dans l'économie et dans la culture.
Et nous savons bien où est la vérité de cette vérité.
Elle est dans la mort.

Nous croyons au sexe, à l'économie, à la culture et à la mort.
Nous croyons que le fin mot de tout revient à la mort,
qu'il grince entre ses dents serrées sur leur proie,
et nous regardons les siècles passés du haut de cette croyance,
avec indulgence et mépris,
comme tout ce qu'on regarde de haut.
Nous ne pouvons leur en vouloir de leurs erreurs.
Elles étaient sans doute nécessaires.
Maintenant, nous avons grandi.

Maintenant, nous ne croyons
qu'à ce qui est puissant, raisonnable, adulte
et rien n'est plus puéril
que la lumière d'une bougie tremblant dans le noir.
.
Christian Bobin
"Le Très-Bas"
.


vendredi 17 janvier 2014

32. FREDERIC LENOIR et VIOLETTE CABESOS : La promesse de l'ange


 
 
 
Parmi tous les livres de Frédéric Lenoir,
mon "coup de coeur" va à celui-là...

Ecrit en collaboration avec Violette Cabesos, 
ce livre n'est pas un essai mais un thriller,
une sorte de "roman policier historique et initiatique"
dont l'intrigue est réellement passionnante...

Une plongée au coeur d'un lieu mythique,
le Mont-Saint-Michel,
doublée d'une plongée dans le passé...
Deux histoires parallèles,
l'une actuelle, l'autre moyen-âgeuse,
se déroulent au long des chapitres...
et nous tiennent en haleine...
jusqu'au bout !
.
Au passage, on apprend énormément sur l'abbaye,
sur son architecture, ses secrets, sa crypte, son passé celte...
tout en étant captivé par l'énigme
que tente de résoudre l'héroïne,
à la fois archélogue et...détective !
.
Un roman puissant et envoûtant, 
une sorte de polar "savant" et "amoureux"
que j'ai dévoré d'une traite...il y a six ou sept ans
(tout en visitant le "Mont" !)....
.





32. CITATIONS CHOISIES


"Ad accedendum ad caelum, terram fodere opportet" :
Il faut fouiller la terre pour accéder au ciel.
.

Victoire ! Elle a trouvé l'endroit secret.
La pièce dérobée n'était pas dans les murs,
elle était dans les profondeurs du ventre,
dans les entrailles souterraines.
Les entrailles, ainsi que l'Ange le lui avait indiqué !
Guillaume avait donc eu une juste intuition
quand il devinait une grotte...
(...)
Cri de délivrance. Les dernières pierres ont fini par être expulsées.
Johanna retire la branche d'acier et contemple le conduit avec anxiété.
Noir. Tout est noir. Elle approche une torche.
Le chemin vertical qui descend dans l'abîme
a été creusé par des hommes.
(...)
Le boyau est étroit.
Le blouson de Johanna racle les parois de pierre.
Sensation de descente dans l'abîme et de communion avec le granite.
Impression de pénétrer son propre ventre.
La peur a disparu au profit de la certitude du temps  suspendu à ses jambes
qui franchissent les échelons comme on retourne en arrière,
à l'arrière de l'histoire, au-delà du miroir déformé par l'imaginaire.
Ses pieds touchent le sol caillouteux.
Elle lâche l'échelle et saisit la torche
dont le cercle lumineux jaillit de sa poche de poitrine.
Elle fait face au mystère et lui plante sa lumière dans le coeur.
Une grotte apparaît brusquement.
Une grotte circulaire, naturelle,
qui lui évoque celle du Mont Gargan.
(...)
Dans les viscères de la montagne, à quatre heures cinquante du matin,
Johanna rampe dans le tunnel étriqué.
Le roc, toujours. la chaleur éreintante.
La sueur visqueuse comme le sang de ses mains et de ses épaules.(...)
 Elle s'arrête, reprend son calme, essuie ses verres à son débardeur trempé
puis continue sa progression. (...) Elle déblaie telle une taupe.
Il lui semble que les couleurs sont différentes, plus claires.
Voilà la tenture naturelle. Elle l'écarte, se blesse avec joie aux épines
 et contemple la fenêtre qu'elle vient d'ouvrir.
Une fenêtre du plus beau bleu du monde,
 doux et violent à la fois, sans tache, sans astre,
rempli de piaillements mélodieux  et elle se dit que ces chants
sont ceux de tous les morts l'accueillant dans la vie.
Elle éteint sa lampe.
Le ciel.
Elle a fouillé la terre et elle a accédé au ciel,
où l'aube est une hostie.
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Frédéric Lenoir et Violette Cabesos
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dimanche 12 janvier 2014

31. PATRICE VAN EERSEL : La source noire


De la mort, nous avons tout oublié,
tout ce que notre culture avait érigé en sagesse.
Même la science est devenue ignorante.
Tellement que des savants tirent la sonnette d'alarme.
Il faut, disent-ils, réhabiliter l'agonie, écouter les mourants,
étudier ce passage aussi capital que la naissance.
...
Dans ce livre, Patrice van Eersel se penche sur la mort...
mais la mort telle que vous ne l'avez jamais envisagée...
la mort comme une clarté à l'éblouissante beauté,
pleine de vie, pourrait-on dire...
La source noire.

Aux portes de la mort, c'est une nouvelle approche de la vie,
de la connaissance, de la mémoire...
Un livre fascinant , sans la moindre morbidité,
mais, au contraire, plein d'espoir !
.

Patrice van Eersel

Dans ces vidéos :
présentation de deux autres livres
sur le même sujet...
"La mort n'est pas une terre étrangère"
et "Les sept bonnes raisons de croire en l'au-delà"

Docteur J-J Charbonier

31. CITATIONS CHOISIES

Patrice Van Eersel
(parlant de la genèse du livre) :
.
...j’étais parti aux États-Unis pour faire une enquête sur les NDE
[expériences de mort imminente].

J’étais tenaillé par une grande angoisse de la mort depuis l’âge de 17 ans.
En arrivant là-bas, à ma grande surprise, j’ai découvert le champ des soins palliatifs.
Si, avant mon départ, on m’avait dit qu’il existait des accompagnants de fin de vie,
j’aurais pensé que c’étaient des fous furieux...
ou des croyants.

Mais là, je me suis retrouvé auprès de femmes
 – puisque ce sont essentiellement des femmes qui font ce travail – 
remplies de joie et d’espoir,
d'une manière que l'on ne peut comprendre
si on ne les a pas vues à l'oeuvre.

La rencontre avec ma femme avait contribué à m’apaiser un peu,
ainsi que certaines retrouvailles avec la nature.
Mais grâce à ces accompagnantes de fin de vie,
 je me suis rendu compte que la mort n’est morbide
que si on l’occulte.

Et j’ai guéri de mon angoisse.
.
Patrice Van Eersel
"La source noire"
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jeudi 9 janvier 2014

29 et 30. ETIENNE PERROT : Les rêves et la vie - LAURENT LACHANCE : Les rêves ne mentent pas


"Les rêves sont la voie royale de l'inconscient."
disait Freud.

Etienne Perrot en est lui aussi convaincu, 
et, à la suite de son maître C-G Jung,
il s'est penché sur eux...

Pendant trente semaines, en 1978 et 1979,
des auditeurs de France-Inter
lui ont confié leurs "rêves nocturnes"
et il en a interprété plusieurs dizaines sur les ondes
dans une émission animée par Jacques Pradel.

Il en est résulté ce livre passionnant...et toujours actuel,
audacieuse actualisation de l'alchimie traditionnelle
et surtout véritable plongée dans la profondeur de l'âme,
qui est "mère des songes" et "fontaine de vie"...
.
D'après moi, un des livres les plus intéressants
sur le sujet...
A conseiller à tous les "explorateurs de l'âme"...
à tous ceux qui veulent en savoir plus
sur eux-mêmes et sur les messages de l'inconscient.
.
J'aime également beaucoup ce livre-là (1983),
malheureusement non réédité et bientôt "introuvable" :

de Laurent Lachance


Extrêmement clair et bien fait,
plus accessible que le précédent,
et vraiment complet,
il était aussi "en avance sur son temps" 
avec une conception originale et audacieuse du rêve...
.

Les rêves sont une mine d'or pour tous.
Et ils demeurent nos plus fidèles informateurs :
le monde pourra s'écrouler autour de nous,
les rêves resteront...
.

29 et 30 . CITATIONS CHOISIES



Nous dormons environ un tiers de notre vie
et le rêve remplit un quart de notre sommeil.
C'est donc à dire que nos rêves couvrent un douzième de notre vie.
Est-ce beaucoup ? Si nous mettions nos rêves
à la suite les uns des autres, sur soixante ans de vie,
nous obtiendrions cinq ans de rêve.
C'est assez pour accorder au rêve l'attention qu'il mérite.

Et l'on devient tout à fait convaincu de l'importance du rêve dans la vie
quand on saisit la qualité de ses interventions.

Le rêve remplit en effet plusieurs fonctions.
Il vient compenser certains déséquilibres
créés en nous par l'activité éveillée :
 fonction compensatoire.
Il nous renseigne sur notre état extérieur et intérieur :
 fonction informative.
Il nous prédit des événements à venir :
 fonction prémonitoire.
Il nous met en relation avec les personnes :
 fonction télépathique.
Il nous fait voyager: fonction télékinésique.
Il nous fait accéder à des paliers de prise de conscience :
 fonction initiatique.
Il nous met en contact avec des forces universelles :
 fonction énergétique.
.
Laurent Lachance 
.

Certains de ceux qui écoutent l'émission depuis le début pourraient penser :
"Oui, tout cela, finalement , ce sont des paroles creuses;
après tout, ce n'est qu'une gymnastique, une masturbation intellectuelle.
Eh bien , pas du tout, car il y a, dans la nouvelle alchimie,
des réalisations tout à fait pratiques.

Cela veut dire que ceux qui commencent
à se mettre à l'écoute d'eux-mêmes font, comme par hasard,
"la rencontre" de celui ou celle qu'ils attendaient depuis longtemps,
ils assistent à des changements précis de leur situation,
ou tout simplement au dénouement de certains conflits psychologiques
en eux-mêmes ou avec des membres de leur entourage.
Encore faut-il évidemment savoir comprendre
cette réalité intérieure qui est en chacun de nous.
.
Etienne Perrot
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jeudi 2 janvier 2014

28. CHRISTIANE SINGER : Les âges de la vie



Chaque âge de la vie exprime une nouvelle métamorphose
 et contient son propre pouvoir.
Il possède sa beauté, ses ressources et sa magie.
Il n'est surtout pas l'altération du précédent !
La décrépitude n'existe pas.

Christiane Singer nous dit pourquoi
en explorant chacune de ces grandes périodes de l'existence :
la gestation, les premiers mois, la petite enfance,
l'adolescence, la jeunesse, l'âge adulte et la vieillesse -
pour nous en faire découvrir la richesse et les secrets.

Un beau livre, troublant, émouvant, qui,
par son ferment sensuel, sa joie intérieure
et l'amour de la vie qu'il exalte,
fait naître et se prolonger jusqu'à la dernière ligne
un bonheur de lecture d'une rare qualité.
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- Conférence de Christiane Singer -
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28. CITATIONS CHOISIES

"Souvent, sur des murs écaillés, dans la vase d'une mare,
dans la braise qui s'émiette en cendres,
dans l'assemblage fortuit de cailloux sur un sentier,
au contour fluctuant des nuages,
j'ai vu des paysages inattendus, des champs de bataille tumultueux,
des visages d'une beauté indescriptible, des monstres,
des démons et bien d'autres images stupéfiantes.
Je n'avais qu'à choisir et à compléter."

Dans ces lignes, où Léonard De Vinci livre ses modèles,
se trouve révélée l'essence même de la petite enfance.
Ce regard, qui "lève" dans les choses les présences qui s'y dissimulent,
caractérise cet âge de la perception immédiate.

Sans tri préalable, ses seuls yeux ouverts
livrent au petit enfant ce qui est ou ce qui peut être,
et non, comme plus tard,
dans le grand black-out de la raison civilisatrice,
la projection de ce qu'ils auront désormais à voir.
 Il se meut encore dans l'espace magique d'avant la restriction :
il choisit seul parmi les innombrables possibilités que lui présente le réel.

Sa nouvelle matrice est la terre
- ce qu'il en touche, ce qu'il en flaire,  ce qu'il en devine.
Avant qu'elle ne soit transformée en une coulisse raide et morne,
il s'y prolonge de tous ses sens.
Chaque nouvelle découverte au-dehors
lui révèle quelque chose au-dedans de lui-même.
Les odeurs lui font un nez, les saveurs une langue,
la boue où il patauge, des orteils.

Gobé par la contemplation d'une herbe, d'une irrégularité
dans le tissage du drap, d'un pépin ou d'un brin de laine,
il émerge de ses longues absences étrangement fortifié.
Il est le chien avec lequel il joue, l'écorce qu'il détache du tronc,
la miette qu'il récolte sous la table, la croûte de son genou couronné et...
dzzzz...la mouche sur la vitre.

C'est pour cette raison que toute sensation vécue dans l'enfance,
lorsque le hasard par surprise nous en ramène une bribe
-odeur, grain d'étoffe, acidité d'un fruit -,
nous émeut si profondément.

Plus rien par la suite, autour de nous, si nous n'y prenons garde,
ne revêt l'impérieuse présence que nous lui avions connue alors.
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Christiane Singer
"Les âges de la vie"
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mercredi 1 janvier 2014

BONNE ANNEE !


Je vous souhaite à tous, pour 2014,
de vous tourner vers votre "centre", votre "coeur"...
et d'aller ...là où il vous porte !

Bonne route...
et très belle année !
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La Licorne
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