jeudi 3 août 2023

96 - DOUGLAS KENNEDY - Et c'est ainsi que nous vivrons

 

 

Après "Les hommes ont peur de la lumière", 
Douglas Kennedy poursuit sa fresque 
d’une Amérique plus divisée que jamais. 
Un roman choc, glaçant de réalisme, le constat effrayant 
de ce que pourraient devenir bientôt les États-Unis…

2045. 
Les États-Unis n’existent plus, 
une nouvelle guerre de Sécession
 en a redessiné les frontières.
Sur les côtes Est et Ouest, une république 
où la liberté de mœurs est totale 
mais où la surveillance est constante. 
Dans les États du Centre, une confédération où divorce, 
avortement et changement de sexe sont interdits 
et où les valeurs chrétiennes font loi.

Les deux blocs se font face, 
chacun redoutant une infiltration de l’autre camp.

C’est justement la mission qui attend Samantha Stengel. 
Agent des services secrets de la République, cette professionnelle reconnue, 
réputée pour son sang-froid, s’apprête à affronter l’épreuve de sa vie : 
passer de l’autre côté de la frontière, 
dans un des États confédérés les plus rigoristes, 
sur les traces d’une cible aussi dangereuse qu’imprévisible.

Dans ces États désormais Désunis, Samantha devra puiser
au plus profond de ses forces pour échapper 
aux mouchards de son propre camp 
et se confronter aux attaques de l’ennemi.

Est-ce ainsi que nous vivrons ?

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96 - CITATIONS

 

Papa n’approuvait pas le fait que je travaille 
pour « les gros bras de notre démocratie autoritariste ». 
Il regrettait les États-Unis de naguère, 
mais ceux-ci remontent à si loin dans le passé 
qu’il aurait aussi bien pu pleurer la Grèce antique. 
 
L’époque où l’on pouvait faire sa valise 
et aller vivre un an à Berlin, puis à Paris, 
avant de disparaître en Patagonie… 
tout cela relève de la pure mythologie aujourd’hui. 
Au moment de la Sécession, l’Union européenne 
n’était déjà plus que l’ombre d’elle-même, 
et la liberté de mouvement de ses citoyens 
 avait été sévèrement limitée. 
 
Depuis le conflit nucléaire avec les Russes 
évité de justesse en 2022, la Chine avait tout mis en œuvre 
pour émasculer économiquement la Fédération russe 
– en provoquant notamment un conflit armé en Mongolie,
 qui avait précipité la chute du pouvoir de Moscou. 
 
Pékin, aidé par notre gouvernement, 
avait ensuite entrepris d’isoler d’autres « points sensibles »
 – notamment en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, 
depuis les côtes marocaines jusqu’à la frontière Est de la Turquie 
(sans parler de tous les pays en -stan). 
Au motif de la lutte contre le terrorisme, 
seuls quelques happy few, triés sur le volet, 
avaient encore le droit de traverser ces frontières.  
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Douglas Kennedy
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