Pour la deuxième fois,
et pour des raisons d'"actualité",
je me permets de vous proposer à nouveau
S'il fallait le résumer en une phrase,
je dirais qu'il décrit, de façon romancée,
ce que peut devenir une société,
quand on pousse le curseur "sécurité"
au maximum...
L'univers de Jean-Christophe Rufin pourrait être
celui d'un Nouveau
Monde.
Une démocratie compartimentée,
régie par un calendrier où chaque
jour a sa valeur,
habillée de bulles de verre,
assurant une température
agréable et idéale toute l'année ;
des indicateurs au service d'une
protection sociale
où dominent psychologues et officiers ;
la volonté de
faire perdurer les existences ;
une prospérité ad vitam aeternam pour
tous
et tout le monde au pas.
En somme, en apparence ça pourrait aller
plus mal !
Seulement voilà, ce monde nouveau,
calibré, mesuré, étudié,
encadré est bien ennuyeux.
On y bannit le passé, on y surveille la
pensée,
on contrôle les sorties du territoire,
on montre du doigt les
réfractaires.
Tel est le prix et le revers de l'uniformisation.
Un prix
difficilement supportable pour Baïkal Smith
qui tenterait bien
l'aventure ailleurs,
avec ses risques et périls.
Globalia vaut donc bien
Big Brother
et 2004 revêt des allures de 1984.
Sur les traces d'Orwell,
mais pleinement inscrit dans son temps,
Jean-Christophe Rufin épingle
les travers de nos modernités,
en proie aux totalitarismes.
(...)
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