vendredi 18 octobre 2019

87- RICHARD BACH : Jonathan Livingston le goéland




Décidément, Jonathan Livingston n'est pas un goéland comme les autres.
Sa seule passion : voler toujours plus haut et plus vite pour être libre.
Mais cet original qui ne se contente pas de voler pour se nourrir
ne plaît guère à la communauté des goélands.
 Condamné à l'exil, seul, Jonathan poursuit ses découvertes,
sans peur, sans colère.

Il est seulement triste de ne pouvoir les partager,
jusqu'au jour où il rencontre des amis...
Jonathan apprend alors à briser les chaînes
qui emprisonnent son corps et ses pensées.

Ce livre est une fable sur le fait de tirer le meilleur parti de nos vies,
même si nos objectifs sont contraires aux normes de notre tribu.
C'est un chef d'oeuvre non seulement par sa forme,
mais par la lecture entre les lignes qu'il permet.
Un peu dans la lignée du "Petit Prince" de Saint-Exupéry...
Il est d'ailleurs intéressant de noter
que les deux auteurs étaient tous deux aviateurs.

Hymne à la découverte et à la liberté, 
ce court roman est une petite merveille de poésie 
mais aussi un conte initiatique
et un best-seller traduit dans le monde entier.


.







87- CITATIONS CHOISIES


 As-tu idée du nombre de vies qu'il nous aura fallu vivre 
avant que de soupçonner qu'il puisse y avoir mieux à faire dans l'existence 
que manger, ou se battre, ou bien conquérir le pouvoir 
aux dépens de la communauté ? 
.
– Irresponsabilité ? Mes frères ! s’écria-t-il, 
qui donc est plus responsable que le goéland
qui découvre un sens plus noble à la vie 
et poursuit un plus haut dessein que ceux qui l’ont précédé ? 
Mille années durant, nous avons joué des ailes et du bec
pour ramasser des têtes de poisson,
 mais désormais nous avons une raison de vivre :
apprendre, découvrir, être libres !
 Offrez-moi seulement une chance de vous convaincre, 
laissez-moi vous montrer ce que j’ai découvert… 
.
Brisez vos limites, faites sauter les barrières de vos contraintes, 
mobilisez votre volonté, exigez la liberté comme un droit,
soyez ce que vous voulez être. 
Découvrez ce que vous aimeriez faire 
et faites tout votre possible pour y parvenir. 
.
Il parla de choses fort simples,
disant qu’il appartenait à un goéland de voler, 
que la liberté est dans la nature même de son être, 
que tout ce qui entrave cette liberté doit être rejeté, 
qu’il s’agisse d’un rite, d’une superstition 
ou d’un quelconque interdit.  
.
Jonathan le goéland comprit que l'ennui, la peur et la colère 
sont les raisons pour lesquelles la vie des goélands est si brève 
et, comme il les avait chassés de ses pensées, 
il vivait pleinement une existence prolongée et belle. 
.
Votre corps, d’une extrémité d’aile à l’autre, disait parfois Jonathan, 
 n’existe que dans votre pensée, qui lui donne une forme palpable. 
 Brisez les chaînes de vos pensées et vous briserez aussi les chaînes 
qui retiennent votre corps prisonnier...
.
-Tu n'aimes ni la haine, ni le mal, c'est évident. 
Il faut t'efforcer de voir le Goéland véritable 
- celui qui est bon - en chacun de tes semblables 
et l'aider à le découvrir en lui-même. 
C'est là ce que j'entends par amour.  
.
Pour voler à la vitesse de la pensée vers tout lieu existant, 
il te faut commencer par être convaincu 
que tu es déjà arrivé à destination. 
.
Richard Bach
Jonathan Livingstone le Goéland
.



mercredi 2 octobre 2019

86 - HERVE KEMPF : Comment les riches détruisent la planète


Voici un livre qui date de 2007, 
mais qui est - plus que jamais- d'actualité...




Nous sommes à un moment de l'histoire 
qui pose un défi radicalement nouveau à l'espèce humaine : 
pour la première fois, son prodigieux dynamisme
 se heurte aux limites de la biosphère. 

Vivre ce moment signifie que nous devons trouver les moyens
 d'orienter différemment l'énergie humaine. 
C'est un défi magnifique, mais redoutable.
 Or une classe dirigeante prédatrice et cupide, gaspillant ses prébendes, 
mésusant du pouvoir, fait obstacle au changement de cap qui s'impose. 

Elle ne porte aucun projet, n'est animée d'aucun idéal, 
ne délivre aucune parole mobilisatrice. 
Elle prétend que toute alternative est impossible. 
Cette représentation du monde méconnaît
la puissance explosive de l'injustice, 
sous-estime la gravité de l'empoisonnement de la biosphère, 
promeut l'abaissement des libertés publiques. 

Pour l'auteur de ces pages incisives et bien informées, 
on ne résoudra pas la crise écologique 
sans s'attaquer à la crise sociale concomitante.
Elles sont intimement liées. 
Ce sont aujourd'hui les riches qui menacent la planète. 
.




86 - CITATIONS CHOISIES



J'émets de surcroît , à titre de réflexion, 
une hypothèse provocante.
Naïvement, nous pensons que la catastrophe écologique à venir 
est redoutée par les hyper-riches.
Ils en seraient inconscients ou se sentiraient impuissants.
Mais non.
Ils la souhaitent, ils aspirent  à l'exacerbation, au désordre, 
ils jouent à se rapprocher toujours plus de la limite invisible du volcan,
 ils jouissent de l'excitation que procure 
un comportement si évidemment asocial.
(...)
On ne peut exclure de la part de l'oligarchie
un désir inconscient de catastrophe, 
la recherche d'une apothéose de la consommation 
que serait la consommation de la terre elle-même par l'épuisement, 
par le chaos et par la guerre nucléaire.
La violence est au coeur du processus
qui fonde la société de consommation, 
rappelait Jean Baudrillard :
"L'usage des objets ne mène qu'à leur déperdition lente.
La valeur créée est beaucoup plus intense 
dans leur déperdition violente.
.
Hervé Kempf
.