(Sri Aurobindo) voyait clairement que,
pour guérir le mal du monde,
il faut d'abord guérir "ce qui est à sa base dans l'homme"
et que l'on ne peut rien guérir dehors
si l'on ne guérit d'abord dedans,
si l'on ne guérit d'abord dedans,
parce que c'est la même chose;
on ne peut pas maîtriser le dehors
si l'on ne peut maîtriser le dedans,
si l'on ne peut maîtriser le dedans,
parce que c'est la même chose;
on ne peut transformer la matière extérieure
sans transformer notre matière intérieure,
parce que c'est encore et toujours la même chose
-il n'y a qu'une nature, qu'un monde, qu'une matière,
et tant que nous voudrons procéder à l'envers,
nous n'arriverons à rien.
.
Satprem
Satprem
"Sri Aurobindo
ou l'aventure de la conscience"
.
ou l'aventure de la conscience"
.
La psychologie moderne est une science dans l’enfance,
à la fois imprudente, maladroite et grossière.
Et comme toutes le sciences dans l’enfance,
elle tombe dans l’universelle habitude du mental humain,
qui consiste à prendre une vérité partielle ou locale
et à la généraliser indûment en voulant expliquer
toute l’étendue de la Nature par ses termes étroits…
La psychanalyse (notamment celle de Freud)
aborde une certaine partie de la nature,
la plus obscure, la plus périlleuse, la plus malsaine,
telles les couches subconscientes du vital inférieur*;
elle isole quelques-uns de ses phénomènes les plus morbides
et attribue à cet élément une importance
hors de proportion avec son rôle véritable dans la nature…
Soulever prématurément ou sans la connaissance du procédé,
cette partie subconsciente, pour en avoir l’expérience,
c’est risquer d’inonder aussi de ce magma obscur et fangeux,
les parties conscientes de notre être
et d’empoisonner ainsi toute la nature vitale
et même toute la nature mentale.
Toujours, par conséquent,
il faudrait commencer par une expérience positive,
non par une expérience négative,
et faire descendre d’abord, autant qu’on le peut,
la nature divine, le calme, la lumière,
l’équanimité, la pureté, la force divine
dans les parties conscientes de notre être qui doivent être changées,
c’est seulement quand on y est parvenu suffisamment
et que l’on a établi une base positive solide,
que l’on peut alors, sans danger, soulever les éléments adverses
cachés dans le subconscient afin de les détruire ou de les éliminer
par la force du calme divin, de la lumière, de l’intensité
et de la connaissance divines.
Mais il est un autre défaut de la psychanalyse, plus grave encore.
Car si, par hasard, les psychologues avaient vraiment le pouvoir
de descendre dans le subconscient,
non seulement ils ne guériraient pas,
non seulement ils risqueraient de mettre en branle
des forces qui les dépassent, tel l’apprenti sorcier,
mais même s’ils avaient le pouvoir de les maîtriser et de les détruire,
ils risqueraient du même coup de détruire le bien avec le mal
et de mutiler irréparablement notre nature.
Parce qu’ils n’ont pas la connaissance.
Parce que du haut de leur mental,
ils ne peuvent pas voir suffisamment loin dans l’avenir,
pour comprendre le bien que ce mal prépare
et la Force dynamique sous le jeu des contraires;
pour séparer cet obscur mariage, il faut un autre pouvoir
et, surtout, une autre vision :
Il faut connaître le tout avant de connaître la partie,
et ce qui est tout en haut avant de comprendre vraiment
ce qui est tout en bas.
Tel est le domaine de la psychologie future.
Quand son heure sera venue,
tous ces pauvres tâtonnements s’évanouiront, réduits à rien.
(…
)
C’est le Supraconscient, non le subconscient, qui est le vrai fondement.
Ce n’est pas en analysant les secrets de la boue où il pousse,
qu’on explique le lotus,
le secret du lotus est dans l’archétype divin du lotus,
qui fleurit à jamais en haut, dans la lumière.
Nous avons l’air de progresser de bas en haut,
ou du passé vers l’avenir,
ou de la nuit vers la lumière consciente,
mais c’est là notre petite vision momentanée,
qui nous coupe la totalité du tableau,
sinon nous verrions que c’est l’avenir qui nous tire,
non le passé qui nous pousse,
et la lumière d’en haut qui peu à peu entre dans notre nuit –
où donc la nuit pourrait-elle jamais créer toute cette lumière?
si nous étions partis de la nuit, nous n’aboutirions qu’à la nuit.
Satprem
"Sri Aurobindo
ou l'aventure de la conscience"
.
Et comme toutes le sciences dans l’enfance,
elle tombe dans l’universelle habitude du mental humain,
qui consiste à prendre une vérité partielle ou locale
et à la généraliser indûment en voulant expliquer
toute l’étendue de la Nature par ses termes étroits…
La psychanalyse (notamment celle de Freud)
aborde une certaine partie de la nature,
la plus obscure, la plus périlleuse, la plus malsaine,
telles les couches subconscientes du vital inférieur*;
elle isole quelques-uns de ses phénomènes les plus morbides
et attribue à cet élément une importance
hors de proportion avec son rôle véritable dans la nature…
Soulever prématurément ou sans la connaissance du procédé,
cette partie subconsciente, pour en avoir l’expérience,
c’est risquer d’inonder aussi de ce magma obscur et fangeux,
les parties conscientes de notre être
et d’empoisonner ainsi toute la nature vitale
et même toute la nature mentale.
Toujours, par conséquent,
il faudrait commencer par une expérience positive,
non par une expérience négative,
et faire descendre d’abord, autant qu’on le peut,
la nature divine, le calme, la lumière,
l’équanimité, la pureté, la force divine
dans les parties conscientes de notre être qui doivent être changées,
c’est seulement quand on y est parvenu suffisamment
et que l’on a établi une base positive solide,
que l’on peut alors, sans danger, soulever les éléments adverses
cachés dans le subconscient afin de les détruire ou de les éliminer
par la force du calme divin, de la lumière, de l’intensité
et de la connaissance divines.
Mais il est un autre défaut de la psychanalyse, plus grave encore.
Car si, par hasard, les psychologues avaient vraiment le pouvoir
de descendre dans le subconscient,
non seulement ils ne guériraient pas,
non seulement ils risqueraient de mettre en branle
des forces qui les dépassent, tel l’apprenti sorcier,
mais même s’ils avaient le pouvoir de les maîtriser et de les détruire,
ils risqueraient du même coup de détruire le bien avec le mal
et de mutiler irréparablement notre nature.
Parce qu’ils n’ont pas la connaissance.
Parce que du haut de leur mental,
ils ne peuvent pas voir suffisamment loin dans l’avenir,
pour comprendre le bien que ce mal prépare
et la Force dynamique sous le jeu des contraires;
pour séparer cet obscur mariage, il faut un autre pouvoir
et, surtout, une autre vision :
Il faut connaître le tout avant de connaître la partie,
et ce qui est tout en haut avant de comprendre vraiment
ce qui est tout en bas.
Tel est le domaine de la psychologie future.
Quand son heure sera venue,
tous ces pauvres tâtonnements s’évanouiront, réduits à rien.
(…
)
C’est le Supraconscient, non le subconscient, qui est le vrai fondement.
Ce n’est pas en analysant les secrets de la boue où il pousse,
qu’on explique le lotus,
le secret du lotus est dans l’archétype divin du lotus,
qui fleurit à jamais en haut, dans la lumière.
Nous avons l’air de progresser de bas en haut,
ou du passé vers l’avenir,
ou de la nuit vers la lumière consciente,
mais c’est là notre petite vision momentanée,
qui nous coupe la totalité du tableau,
sinon nous verrions que c’est l’avenir qui nous tire,
non le passé qui nous pousse,
et la lumière d’en haut qui peu à peu entre dans notre nuit –
où donc la nuit pourrait-elle jamais créer toute cette lumière?
si nous étions partis de la nuit, nous n’aboutirions qu’à la nuit.
Satprem
"Sri Aurobindo
ou l'aventure de la conscience"
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