samedi 28 décembre 2013

27. K.G.DÜRCKHEIM : Le centre de l'être


Vingt ans durant, Jacques Castermane,
psychothérapeute de formation,
a suivi l'enseignement de Karlfried Graf Dürckheim
jusqu'à devenir son plus proche élève.

Le disciple a recueilli là l'essentiel du message
de celui qu'on appelait le "Sage de la Forêt-Noire"
et qui fut un des pionniers de la rencontre spirituelle
entre l'Orient et l'Occident.

K-G Dürckheim donne dans ce livre de précieuses indications
sur la notion de transcendance,
sur ce qu'il appelle "l'expérience religieuse au-delà des religions"
et sur l'importance de l'amour et du corps
dans la quête spirituelle.
.

Pour mieux connaître le sujet, je vous conseille
cette émission de France Culture
"Les racines du ciel" :
 ICI

ou ces deux autres livres :

"L'esprit guide"
et
"Dialogue sur le chemin initiatique"
(entretiens avec K-G Dürckheim)
.



Chaque situation est la meilleure situation
pour témoigner de l'être essentiel qui est en nous.
[...]
L'homme libre (à l'égard des lois, des liens, de ses peurs,...)
agit à tout instant depuis son centre, depuis son être essentiel.
.
La vie ne peut plus être ennuyeuse dès qu'un fil d'or
vous relie à votre profondeur.
.
K-G Dürckheim
.



27. CITATIONS CHOISIES

Le but de la méditation sera toujours
la transparence de l'être humain pour la transcendance
qui est présente dans le tréfonds de son être.

Cette idée est basée sur la bipolarité de l'homme :
un pôle conditionné et un pôle inconditionné.

Nous pouvons nous poser la question :
d'où savons-nous quelque chose de ce noyau inconditionné ?
Est-ce là le fruit d'une pieuse imagination ?
Est-ce le résultat d'une métaphysique spéculative ?
Est-ce l'acceptation d'un dogme ?

Tout notre travail repose sur la reconnaissance d'une expérience
qui mérite d'être qualifiée d'expérience de la transcendance.

Cette expérience est à la base du chemin initiatique
tel que l'Orient le connaît.
Dès le moment où nous envisageons la chance d'une telle expérience,
nous nous trouvons également sur le chemin initiatique.

Qu'est-ce que la voie initiatique ?
C'est toujours l'effort de l'homme pour se débarrasser d'un voile
qui l'empêche de voir et de sentir
sa vérité authentique, sa vérité essentielle.

Toujours ce chemin commence avec une expérience
dans laquelle l'homme se sent touché par quelque chose de l'au-delà.
Il se sent touché par quelque chose qui fait partie de lui-même,
mais qu'il a apparemment perdu et qu'il lui faut retrouver.

Et le chemin initiatique est cet effort systématique
pour se débarrasser de ce qui cache ce tréfonds
qui s'est révélé dans cette expérience.
Et enfin, c'est le chemin qui engage l'homme
dans un mouvement de transformation existentiel
ayant pour base cette expérience.
.
Karl Graf Durckheim
.

jeudi 26 décembre 2013

26. SUSANNA TAMARO : Va où ton coeur te porte


Un roman que j'aime beaucoup...

Une femme âgée écrit quinze lettres à sa petite-fille
qui s'est éloignée d'elle...
Elle lui raconte sa vie, ses peines, ses désillusions,
et va jusqu'à  lui avouer son plus grand secret...
avec pudeur et sincérité.

Une histoire touchante,
écrite avec justesse et sensibilité,
et surtout une belle leçon de vie...
qui ne peut laisser personne indifférent :

au soir de sa vie, 
l'essentiel, ce sera sans doute...
d'avoir "suivi son coeur" !
.

Extraits : ICI
.

26. CITATIONS CHOISIES



Le renoncement à soi conduit au mépris.
.
...quand plusieurs routes s'offriront à toi
et que tu ne sauras pas laquelle choisir,
n'en prends pas une au hasard mais assieds-toi
et attends.

Respire profondément, avec confiance,
comme le jour où tu es venue au monde,
sans te laisser distraire par rien.

Ne bouge pas, tais-toi et ECOUTE TON COEUR. 
Puis, quand il parlera, lève-toi et va où il te porte.
.
Susanna Tamaro
.



mardi 24 décembre 2013

JOYEUX NOËL !

Photo de Vincent Munier

Un jour viendra peut-être
Un jour au goût de miel
Où l'on verra paraître
Un oiseau dans le ciel

Aux plumes de lumière
Un oiseau éternel
Colombe pour la terre
Un oiseau de Noël
.
Jean Naty-Boyer
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samedi 21 décembre 2013

25. RAINER MARIA RILKE : Lettres à un jeune poète


De 1903 à 1908, Rilke correspond avec Franz Kappus,
 un jeune homme d'une vingtaine d'années qui souhaite écrire
de la poésie et qui lui a demandé conseil.

Ces quelques lettres, qui, au départ, 
n'étaient pas destinées à être publiées,
donneront un des livres les plus célèbres de la littérature.

Et à juste titre... car dans ces quelques pages,
Rilke ne se contente pas de donner des conseils littéraires
mais part dans de profondes réflexions
sur la solitude, la création artistique,
Dieu, la nature ou l'amour.

Une correspondance qui, adressée à un seul,
touche finalement chacun...
ou en tout cas toute personne
en quête de beauté...ou de sens.

Un livre court, dense, qui résonne longtemps en soi...
et qui dégage un parfum...universel.



Livre en ligne :
 ici
.


25. CITATIONS CHOISIES

Rome, le 23 décembre 1903

Mon cher Monsieur Kappus,

Mon salut ne doit pas vous manquer pour le temps de Noël,
quand, au milieu de la fête, vous porterez votre solitude
plus durement qu'en un autre temps.
Si vous sentez qu'alors votre solitude est grande, réjouissez-vous en.
Dites-vous bien :
que serait une solitude qui ne serait pas une grande solitude ?
La solitude est une : elle est par essence grande et lourde à porter.
Presque tous connaissent des heures qu'ils échangeraient volontiers
contre un commerce quelconque, si banal et si médiocre fût-il,
contre l'apparence du moindre accord avec le premier venu,
même le plus indigne…

Mais peut-être ces heures sont-elles précisément celles
où la solitude grandit et sa croissance est douloureuse
comme la croissance des enfants, et triste comme l'avant printemps.
Une seule chose est nécessaire : la solitude.
La grande solitude intérieure.

Aller en soi-même, et ne rencontrer durant des heures personne
 c'est à cela qu'il faut parvenir.
Etre seul comme l'enfant est seul
quand les grandes personnes vont et viennent,
mêlées à des choses qui semblent grandes à l'enfant
et importantes du seul fait que les grandes personnes s'en affairent
et que l'enfant ne comprend rien à ce qu'elles font.

Le jour où l'on voit que leurs soucis sont misérables,
leurs métiers refroidis et sans rapports avec la vie,
comment alors ne pas continuer de les regarder,
ainsi que fait l'enfant, comme chose étrangère,
du fond de son propre monde, de sa grande solitude 
qui est elle-même travail, rang et métier ?

Pourquoi ne pas vouloir échanger le sage
ne-pas-comprendre de l'enfant contre lutte et mépris,
puisque ne pas comprendre c'est accepter d'être seul,
et que lutte et mépris ce sont des façons de prendre part
aux choses mêmes que l'on veut ignorer ?

Appliquez, cher Monsieur, vos pensées au monde
que vous portez en vous-même,
appelez ces pensées comme vous voudrez.
Mais qu'il s'agisse du souvenir de votre propre enfance
ou du besoin passionné de votre accomplissement,
concentrez-vous sur tout ce qui se lève en vous,
faites-le passer avant tout ce que vous observez au-dehors.

Vos événements intérieurs méritent tout votre amour.

.
Rainer Maria Rilke

mercredi 18 décembre 2013

24. MICHEL ODOUL : Dis-moi où tu as mal

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Un best-seller...maintes fois réédité...
depuis vingt ans.

Comme le sous-titre l'indique,
Michel Odoul se propose ici de décrypter
les "messages de l'âme"
que nos maladies expriment symboliquement.

Nous n'avons pas mal n'importe où...
Il n'y a pas de "hasard"...
Un "sens" se cache derrière nos symptômes corporels,
 un sens que la médecine habituelle
ne cherche que rarement à comprendre...
d'où l'importance de le faire soi-même.

A la suite de ce livre, Michel Odoul en a écrit un autre,
au titre très semblable  :
dans lequel, il se penche sur le "moment" de la maladie
et sur les cycles de la vie...

Car nous ne "tombons" pas malade, non plus,
n'importe quand...!

Sur le thème de "notre corps nous parle", 
il a également écrit "Cheveu, parle-moi de moi",
et "Aux sources de la maladie".



Dans cette vidéo passionnante, il évoque de nombreux domaines
et nous rappelle nos responsabilités fondamentales d'être humain...
.

24. CITATIONS CHOISIES

Il est hautement préférable d'essayer
de comprendre le sens de ce que nous vivons,
plutôt que de le faire taire (médecine allopathique)
ou de rendre nos souffrances obligatoires, inéluctables et méritées
(dogmatisme ou fanatisme religieux)
sans chercher plus loin, par peur
ou besoin de confort ou de facilité dans l'instant.

Soyons cependant très vigilants
sur la signification et la raison des choses.
En effet, s'il est vrai que ces tensions, souffrances ou maladies
sont parfois nécessaires
pour que nous "comprenions", pour grandir,
elles ne sont jamais obligatoires ou inéluctables.
Ce ne sont pas des fatalités, n'en déplaise à certains !
Elles ne deviennent nécessaires que parce que parfois
nous ne voulons pas "comprendre" autrement.
Il ne s'agit pas, ici non plus, d'une punition
mais d'une leçon de choses, comme l'enfant qui se brûle
parce qu'il a besoin d'expérimenter le feu.

Nous pouvons les éviter
 Lorsque nous acceptons véritablement
une recherche de compréhension nouvelle,
même face à la mort, nous pouvons mettre en place
un processus de feed-back.
Celui-ci appartient au principe même de la Vie.

Une fois qu'elles ont atteint leur point le plus bas,
c'est-à-dire le niveau physique et matérialisé,
la douleur ou la maladie peuvent se retourner
et partir dans le sens inverse pour se transformer
en un processus d'allègement, de libération.
.
Michel Odoul
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lundi 16 décembre 2013

23. KHALIL GIBRAN : Le prophète


Un livre de clarté, 
un livre de mystère,
un livre de beauté,
un livre d'intensité,
un livre d'éternité...
.


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23. CITATIONS CHOISIES

DE LA LIBERTÉ

Vous serez vraiment libres
non pas lorsque vos jours seront sans soucis
et vos nuits sans désir ni peine,
Mais plutôt lorsque votre vie
sera enrobée de toutes ces choses
et que vous vous élèverez au-dessus d'elles,
nus et sans entraves.

Et comment vous élèverez-vous
au-dessus de vos jours et de vos nuits
sinon en brisant les chaînes qu'à l'aube de votre intelligence
vous avez nouées autour de votre heure de midi ?

En vérité, ce que vous appelez liberté
est la plus solide de ces chaînes,
même si ses maillons brillent au soleil et vous aveuglent.

Et qu'est-ce sinon des fragments de votre propre moi
que vous voudriez écarter pour devenir libres ?

Si c'est une loi injuste que vous voulez abolir,
cette loi a été écrite de votre propre main sur votre propre front.

Vous ne pourrez pas l'effacer en brûlant vos livres de lois
ni en lavant les fronts de vos juges,
quand bien même vous y déverseriez la mer.
Et si c'est un despote que vous voulez détrôner,
veillez d'abord à ce que son trône érigé en vous soit détruit.

Car comment le tyran pourrait-il dominer l'homme libre et fier
si dans sa liberté ne se trouvait une tyrannie
et dans sa fierté, un déshonneur ?

Et si c'est une inquiétude dont vous voulez vous délivrer,
cette inquiétude a été choisie par vous plutôt qu'imposée à vous.

Et si c'est une crainte que vous voulez dissiper,
 le siège de cette crainte est dans votre coeur,
et non pas dans la main que vous craignez.

En vérité, toutes ces choses se meuvent en votre être
dans une perpétuelle et demi-étreinte,
ce que vous craignez et ce que vous désirez,
ce qui vous répugne et ce que vous aimez,
ce que vous recherchez et ce que vous voudriez fuir.

Ces choses se meuvent en vous
comme des lumières et des ombres attachées deux à deux.
Et quand une ombre faiblit et disparaît,
la lumière qui subsiste devient l'ombre d'une autre lumière.

Ainsi en est-il de votre liberté qui,
quand elle perd ses chaînes,
devient elle-même les chaînes
d'une liberté plus grande encore.
.
Khalil Gibran
.

samedi 14 décembre 2013

22. JEAN DE LA FONTAINE : Fables

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Peut-être serez-vous surpris
que je classe ce livre parmi les livres "essentiels"...?

Peut-être le rangez-vous dans les ouvrages sympathiques
mais qu'on laisse parmi les souvenirs d'enfance...?

Et pourtant, je suis vraiment convaincue
qu'il a sa place ici...

D'abord à cause de la beauté de la langue...
je connais peu d'ouvrages aussi bien écrits...,
et puis parce que ces 240 fables,
dont on ne connaît en général que les plus célèbres, 
valent la peine d'être relues... à l'âge adulte.



Pas de naïveté chez la Fontaine
mais une connaissance de la nature humaine
fine et pertinente, subtile et profonde,
amusée et néanmoins sans concession, 
qui, à elle seule, permet de comprendre
pourquoi ces "petits chefs d'oeuvre"
ont traversé les siècles...
sans prendre une ride.
.


J'aime bien "Le loup et le chien"...
Et vous...
quelle est votre fable préférée ?
.

22. FABLES CHOISIES

LE LOUP ET LE CHIEN

    Un Loup n'avait que les os et la peau ;
        Tant les Chiens faisaient bonne garde.
Ce Loup rencontre un Dogue aussi puissant que beau,
Gras, poli , qui s'était fourvoyé par mégarde.
        L'attaquer, le mettre en quartiers,
        Sire Loup l'eût fait volontiers.
        Mais il fallait livrer bataille
        Et le Mâtin était de taille
        A se défendre hardiment.

        Le Loup donc l'aborde humblement,
    Entre en propos, et lui fait compliment
        Sur son embonpoint, qu'il admire.
        Il ne tiendra qu'à vous, beau sire,
D'être aussi gras que moi, lui repartit le Chien.
        Quittez les bois, vous ferez bien :
        Vos pareils y sont misérables,
        Cancres , haires , et pauvres diables,
Dont la condition est de mourir de faim.
Car quoi ? Rien d'assuré, point de franche lippée .
        Tout à la pointe de l'épée.
Suivez-moi ; vous aurez un bien meilleur destin.

    Le Loup reprit : Que me faudra-t-il faire ?
Presque rien, dit le Chien : donner la chasse aux gens
        Portants bâtons, et mendiants  ;
Flatter ceux du logis, à son maître complaire ;
        Moyennant quoi votre salaire
Sera force reliefs de toutes les façons  :
        Os de poulets, os de pigeons,
...Sans parler de mainte caresse.
Le loup déjà se forge une félicité
        Qui le fait pleurer de tendresse.

Chemin faisant il vit le col du Chien, pelé :
Qu'est-ce là  ? lui dit-il.  Rien.  Quoi ? rien ? Peu de chose.
Mais encor ?  Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
    Où vous voulez ?  Pas toujours, mais qu'importe ?

 Il importe si bien, que de tous vos repas
        Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor.
Cela dit, maître Loup s'enfuit, et court encor.
.
Jean De La Fontaine
"Fables"
.

dimanche 8 décembre 2013

21. MATHIEU RICARD - TRINH XUAN THUAN : L'infini dans la paume de la main


Le dialogue d'un scientifique français devenu bouddhiste
et d'un bouddhiste vietnamien devenu scientifique...!
.
Un livre dans lequel le moine et l'astrophysicien
parlent à bâtons rompus
de la nature du monde, de l'univers,
de la matière, du temps, de la conscience...
et dans lequel il apparaît que
connaissance scientifique et connaissance spirituelle
peuvent se montrer complémentaires
et non pas antagonistes comme on l'a toujours cru...
.
Même s'il a déjà quelques années,
cet ouvrage devrait éclairer ceux qui s'interrogent
sur les fondements de ce qu'on appelle le "Réel".
.
(à condition, néanmoins,
d'avoir un minimum de culture scientifique...
car il y est beaucoup question de physique moderne
et notamment de physique quantique)
.


Dans un grain de sable voir un monde
et dans chaque fleur des champs le Paradis,
faire tenir l'infini dans la paume de la main
et l'Éternité dans une heure.
.
William Blake
.



21. CITATIONS CHOISIES

Selon le Bouddha, la nature ultime des phénomènes
est donc l'union de l'apparence et de la vacuité :

"Comme dans un miroir parfaitement pur
Apparaissent d'insubstantiels reflets,
Sache qu'il en est ainsi de toutes choses."
.
(...)
La réalité ne correspond donc pas aux concepts solides
que nous attachons aux choses.
Pour qu'un phénomène se manifeste,
il n'est pas nécessaire qu'il émane d'une réalité sous-jacente
douée d'existence propre.

Nous devons transcender les limitations conceptuelles
qui nous font penser que quelque chose doit être
soit intrinsèquement existant, soit totalement non existant.
(Cf Chat de Schrödinger)
Il y a une voie médiane,
symbolisée par l'image du mirage et du rêve.

Le fait d'être illusoire n'empêche pas un phénomène de fonctionner.
Un reflet dans le miroir peut apparaître et disparaître,
se transformer de diverses façons
et transmettre des informations variées,
même si rien n'est vraiment
"venu à l'existence"
dans le miroir.
.
Mathieu Ricard
.

samedi 7 décembre 2013

20 : VINCENT MUNIER : Solitudes

Editions Kobalann


Mon photographe préféré, Vincent Munier
vient de sortir un nouveau livre !
Du coup, je ne peux résister à l'envie 
de vous le faire découvrir...




Le livre (en deux tomes)
est intitulé "Solitudes"....
Si vous voulez savoir pourquoi, 
allez l'écouter ICI.




J'aime énormément ses photos épurées, dépouillées 
et pourtant très expressives...
empruntées à un univers sauvage et hostile.


Lièvre arctique

A conseiller aux amoureux de la nature, des animaux...
ou aux amateurs de beauté, tout simplement !

C'est aussi une splendide idée de cadeau de Noël... ;-)
.





Le site officiel de ce photographe
"pas comme les autres"
se trouve  
.


(photo plus ancienne) 

.


Vidéo :


Autre vidéo : ICI
("le photographe qui danse...
avec les loups blancs")
.
.

mercredi 4 décembre 2013

19 .GITTA MALLASZ : Dialogues avec l'ange

.

Un livre qui présente une particularité rare :
il n'a pas d'auteur !
.
Il s'agit de la retranscription,
par Gitta Mallasz, 
d'étonnants dialogues qui ont eu lieu
en 1943, en Hongrie,
entre quatre jeunes gens,
Hanna, Lili, Joseph et Gitta
et des "forces de lumière"
que les quatre amis appelleront
"Anges" ou "Maîtres intérieurs".
.
Ces "Anges" s'exprimeront 
par la bouche de Hanna pendant dix-sept mois,
délivrant chaque vendredi 
un enseignement exigeant et puissant
que Gitta transmettra des années plus tard,
longtemps après la déportation et la mort tragique
de ses trois compagnons.
.
L'exemplaire que je possède
perd ses pages...!
(à force de relectures)

Et je défie quiconque de rester indifférent
devant la Parole incroyable
qui se donne là :
il suffit en effet d'en lire quelques lignes
pour "sentir" qu'elle vient d'une source
située bien au-dessus
de notre conscience habituelle.
.



Une émission radio "Les racines du ciel"
(avec Maguerite Kardos)
 fut consacrée en mars 2012 à ce livre :
écouter ICI

.
Et le livre est aussi publié en ligne :

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19. CITATIONS CHOISIES

Je vous dis un grand secret :
ne faites pas de projet avec la tête, 
avec la tête exécutez !

Le projet est chez le Père;
tous les projets.
Si tu fais le plan de ce que tu vas faire,
avec ta tête, 
voilà que tu lâches la bride au temps
- avant son temps-
sur l'exécution.
Car la tête et le temps sont un.
.
...

Tu fais ce qu'il faut faire :
tu te transformes.
Tu cèdes à l'appel et tu viens. Cela suffit.
Le résultat visible dans la matière vient après,
à cause de l'espace et du temps.
C'est plus tard que tu l'apercevras,
mais il vient immanquablement de lui-même.

Si tu te transformes, 
la matière -elle aussi-
est obligée de se transformer.
.
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18. ETTY HILLESUM : Une vie bouleversée

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Il y a tout juste soixante-dix ans,
Etty Hillesum, une jeune juive hollandaise
de vingt-neuf ans, meurt à Auschwitz.

Elle laisse un journal, tenu de 1941 à 1943
dans lequel transparaît son cheminement intérieur
durant ces années de guerre...
Un cheminement intime et spirituel hors du commun
marqué par une foi indéfectible en l'homme,
alors même qu'il accomplit ses plus noirs méfaits.

Au beau milieu des persécutions et des atrocités,
 elle écrit : " Je sais déjà tout.
Et pourtant je considère cette vie
belle et riche de sens.
A chaque instant."
.
Un livre profondément émouvant
dont on ne sort pas "intact"...
et qui résonne avec une grande force
dans notre monde actuel.
.


mardi 3 décembre 2013

18. CITATIONS CHOISIES

Bon, on veut notre extermination complète :
cette certitude nouvelle, je l'accepte.
je le sais maintenant.
Je n'imposerai pas aux autres mes angoisses
et je me garderai de toute rancoeur
s'ils ne comprennent pas ce qui nous arrive à nous, les Juifs.

Mais une certitude acquise ne doit pas
être rongée ou affaiblie par une autre.
Je travaille et je vis avec la même conviction
et je trouve la vie pleine de sens,
oui, pleine de sens malgré tout,
même si j'ose à peine le dire en société.

La vie et la mort, la souffrance et la joie,
les ampoules des pieds meurtris, le jasmin derrière la maison,
les persécutions, les atrocités sans nombre, tout,
tout est en moi et forme un ensemble puissant,
je l'accepte comme une totalité indivisible
et je commence à comprendre de mieux en mieux
- pour mon propre usage,
sans pouvoir encore l'expliquer aux autres -
la logique de cette totalité.

Je voudrais vivre longtemps pour être en mesure de l'expliquer ;
mais si cela ne m'est pas donné, eh bien un autre le fera à ma place,
un autre reprendra le fil de ma vie là où il sera rompu,
et c'est pourquoi je dois vivre cette vie jusqu'à mon dernier souffle
avec toute la conscience et la conviction possibles,
de sorte que mon successeur n'ait pas à recommencer à zéro
et rencontre moins de difficultés.
N'est-ce pas une façon de vivre pour la postérité ?
.
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Etty Hillesum
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